<?xml encoding=”UTF-8″>À l'ombre des défis les plus redoutables de la médecine respiratoire, la pneumopathie interstitielle diffuse (PID) hante depuis longtemps patients et cliniciens. Cependant, les avancées récentes de la médecine régénérative bouleversent cette réalité, les cellules souches génétiquement modifiées apparaissant comme une lueur d'espoir. Cet article explore comment un nouveau candidat thérapeutique, l'injection de NCR101, redéfinit la lutte contre la fibrose pulmonaire.
La suffocation silencieuse : comprendre la maladie pulmonaire interstitielle
La PID englobe plus de 200 sous-types pathologiques caractérisés par une cicatrisation progressive du tissu pulmonaire, transformant l'architecture alvéolaire autrefois souple en une structure rigide en nid d'abeille. Les patients sont confrontés à un cruel paradoxe : plus ils respirent fort, moins l'oxygène pénètre dans leurs poumons raidis. Les symptômes classiques incluent :
- Toux sèche persistante aggravée par un reflux gastro-œsophagien
- Dyspnée d'effort évoluant vers une hypoxie de repos
- Hippocratisme digital dans les sous-types de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI)
Les thérapies traditionnelles ont été, au mieux, palliatives : corticoïdes pour atténuer l’inflammation, pirfénidone/nintédanib pour ralentir la fibrose et, à terme, transplantation pulmonaire pour les cas en phase terminale. Ces approches comportent des contraintes importantes : 601 patients sur 3 présentent des complications gastro-intestinales liées aux antifibrotiques, tandis que les receveurs de greffe sont confrontés à des risques d’immunodépression à vie.
Injection de NCR101 : l'espoir au niveau cellulaire
L'injection révolutionnaire NCR101, développée par Anhui Zhong Sheng Traceability, basée à Hefei, représente un changement de paradigme. Cette pluripotence induite cellule souche La thérapie à base de cellules mésenchymateuses génétiquement modifiées (iMSC) dérivées de cellules iPSC s'attaque à la pathologie radiculaire de l'ILD par le biais de trois mécanismes synergiques :
- Immunomodulation : Sécrète de l'IL-10 et du TGF-β pour supprimer les attaques immunitaires aberrantes à l'origine de la fibrose
- Remodelage matriciel : Régule à la hausse les MMP tout en inhibant TIMP-1 pour dissoudre les dépôts de collagène pathologiques
- Régénération alvéolaire : Se différencie en pneumocytes de type II, rétablissant la production de surfactant
Contrairement aux cellules souches mésenchymateuses conventionnelles, les améliorations génétiques du NCR101 confèrent une résistance au microenvironnement pulmonaire profibrotique. L'origine iPSC garantit une homogénéité d'un lot à l'autre, une avancée cruciale compte tenu de la variabilité des thérapies cellulaires précédentes.

Traduction clinique : du laboratoire au chevet du patient à Hefei
L'essai de phase I (NCT04823091) en cours au Shanghai Sixth Hospital marque un tournant. La première patiente, une femme de 53 ans atteinte de FPI réfractaire au nintédanib, a reçu du NCR101 par voie intraveineuse le 29 avril 2025. Les premiers résultats suggèrent :
| Paramètre | Ligne de base | 1 mois après la perfusion |
|---|---|---|
| 6MWD (mètres) | 287 | 342 |
| DLCO (% prédit) | 38% | 45% |
| Score de fibrose HRCT | 4.2 | 3.8 |
Le syndrome de libération de cytokines et la minéralisation ectopique, qui ont affecté les thérapies cellulaires antérieures, sont notamment absents. Les chercheurs attribuent ce profil d'innocuité à la capacité de « localisation intelligente » du NCR101 : plus de 801 TP3T de cellules infusées se localisent dans des niches fibrotiques via la chimiotaxie CXCR4/SDF-1.
Au-delà de l'horizon : implications et mises en garde
Bien que les données préliminaires soient encourageantes, un suivi à long terme déterminera si les effets du NCR101 représentent une véritable modification de la maladie ou une palliation transitoire. L'évolutivité de la thérapie, rendue possible par la production de 10 cellules souches iPSC par les banques15 cellules par lot – pourrait démocratiser l’accès, réduisant potentiellement les coûts de traitement de 60% par rapport à la transplantation pulmonaire.
Alors que nous explorons cette frontière, des considérations éthiques persistent. Les modifications génétiques permettant l'efficacité du NCR101 nécessitent une surveillance vigilante afin d'en détecter les conséquences imprévues. Néanmoins, pour les patients qui comptent chaque respiration laborieuse, cette innovation née à Hefei offre quelque chose d'inestimable : la perspective de respirer à nouveau librement.

Existe-t-il des essais sur les cellules souches pour la fibrose pulmonaire ?
Oui, mais ils sont encore au stade expérimental.
J'ai des anticorps. Je souffre d'une pneumopathie interstitielle et d'autres problèmes. Quel traitement puis-je suivre pour revitaliser mes poumons ?